Notre compteur de trafic ... à l'Avenue Saint-Martin.
Dans la publication n° 91, je vous ai présenté les chiffres relevés par notre radar préventif mobile, installé à l'Avenue Saint-Martin entre le 18 et le 25 octobre 2017.
Durant cette période, notre radar a relevé la vitesse moyenne, la vitesse maximale et le nombre de véhicules entrants et sortants qui sont passés dans sa zone d'implantation.
La vitesse affichée est probablement inférieure à la vitesse réelle des véhicules qui serait relevée si le radar préventif n'était pas installé. En effet, il est prouvé que la présence du radar préventif ainsi que l'affichage de la vitesse du véhicule, ont un effet psychologique sur la conduite des automobilistes.
Bien que ce dispositif réponde aux attentes souhaitées lors de son acquisition, c'est-à-dire prévenir l’usager de son comportement à risque et l’informer sur sa vitesse constatée, il ne permet pas de réaliser un comptage précis des véhicules suivant une classification préétablie.
En 2016, et afin de rencontrer le souhait de certains concitoyens, le Collège communal a décidé d'acquérir un compteur de trafic portable afin de mesurer la densité de trafic sur les voiries communales.
Le choix du Collège communal s'est porté sur le compteur portable de trafic pneumatique routier (à tubes robustes en caoutchouc), proposé par la société Métrocount Europe basée à Londres (Grande-Bretagne). Le modèle RoadPod®VT 5900 ayant été retenu pour les besoins de notre service.
Il permet de réaliser des comptages en tenant compte des types de véhicules. Le tableau ci-dessous donne un aperçu de la classification des véhicules en fonction de leur nombre d'essieux.
Durant la période s'étendant du 15 janvier au 7 février 2018, le compteur de trafic a été installé à l'Avenue Saint-Martin (au même endroit où avait été installé le radar préventif mobile).
Le comptage du nombre de véhicules.
Un comptage des véhicules par tranche de vitesse et par type de véhicules a été réalisé. Les résultats sont présentés dans le tableau ci-dessous.
Durant cette période, 99740 véhicules ont été comptés.
La répartition s'effectue comme suit :
- 90656 voitures
- 765 voitures avec remorque
- 7080 camions ou bus à 2 essieux
- 285 camions ou bus à 3 essieux
- 64 camions à 4 essieux
- 101 véhicules articulés à 3 essieux ou véhicule rigide et remorque
- 237 véhicules articulés à 4 essieux ou véhicule rigide et remorque
- 168 véhicules articulés à 5 essieux ou véhicule rigide et remorque
- 32 véhicules articulés à 6 essieux (ou plus) ou véhicule rigide et remorque
- 3 trains routiers doubles ou lourd camion et remorque
- 2 trains routiers doubles ou triples ou camion lourd et 2 (ou plus) remorques
- 251 motocyclettes
- 95 vélos.
A partir de ces chiffres, on peut réaliser une première estimation du nombre de véhicules qui passent en moyenne à l'Avenue Saint-Martin :
Ces estimations sont confirmées plus précisément par les comptages journaliers établis sur la totalité de la période (voir tableau plus loin).
Le relevé des vitesses.
Le compteur permet aussi de relever la vitesse des véhicules.
On constate que 60,62% des véhicules respectent la limitation de vitesse à 50km/h, contre 39,38% qui ne la respectent pas.
Le comptage des véhicules par tranches horaires.
En comparant les chiffres obtenus durant les 3 semaines de mesures, on constate que le nombre de véhicules est approximativement de :
- 5000 : le lundi, mardi, mercredi, et jeudi
- 5500 : le vendredi
- 3500 : le samedi
- 2500 : le dimanche.
En établissant une courbe journalière du trafic, du lundi au vendredi, on distingue la présence de 5 pics de trafic :
- 1er pic : de 5h00-6h00 & 6h00-7h00 : correspondant au changement de pause du personnel dans le zoning industriel (fin de pause de nuit et début de pause du matin).
- 2ème pic : de 7h00-8h00 & 8h00-9h00 : correspondant à l'heure de pointe traditionnelle de début de journée (école, bureau,...).
- 3ème pic : de 13h00-14h00 & 14h00-15h00 : correspondant au changement de pause du personnel dans le zoning industriel (fin de pause du matin et début de pause d’après-midi).
- 4ème pic : de 16h00-17h00 & 17h00-18h00 : correspondant à l'heure de pointe traditionnelle de fin de journée (école, bureau,...).
- 5ème pic : de 21h00-22h00 & 22h00-23h00 : correspondant au changement de pause du personnel dans le zoning industriel (fin de pause d'après-midi et début de pause de nuit).
On constate pour le 3ème pic, une augmentation du nombre de véhicules, le mercredi, dès 12h00-13h00, correspondant au trafic scolaire.
Le flux de véhicules est quasi constant le week-end entre 9h00 et 20h00. On ne distingue plus les 5 pics qui étaient visibles sur les courbes de trafic du lundi au vendredi.
Le samedi de 9h00 à 20h00 : le débit de véhicules par heure varie entre 190 et 297. Le débit moyen est de 257 véhicules/heure.
Le dimanche de 9h00 à 20h00 : le débit de véhicules par heure varie entre 142 et 212. Le débit moyen est de 179 véhicules/heure.
La limitation de tonnage à 10 tonnes est-elle respectée ?
Les riverains de l’Avenue Saint-Martin ainsi que les riverains de l’Avenue du Château, de la rue Blanche et du Chemin de Ghislenghien, se plaignent régulièrement du passage quotidien de camions lourds ne respectant pas la limitation de tonnage à 10 tonnes.
Le tableau ci-dessous nous donne le nombre de véhicules de type "camion" recensés en fonction de leur classification.
Le compteur nous révèle pour la période du 15 janvier au 7 février 2018, le passage de :
- 7080 camions ou bus à 2 essieux ;
- 285 camions ou bus à 3 essieux ;
- 64 camions à 4 essieux ;
- 101 véhicules articulés à 3 essieux ou véhicule rigide et remorque ;
- 237 véhicules articulés à 4 essieux ou véhicule rigide et remorque ;
- 168 véhicules articulés à 5 essieux ou véhicule rigide et remorque ;
- 32 véhicules articulés à 6 essieux (ou plus) ou véhicule rigide et remorque ;
- 3 trains routiers doubles ou lourd camion et remorque ;
- 2 trains routiers doubles ou camion lourd et 2 remorques ;
- 1 train routier triple ou camion lourd avec plus de deux remorques.
Soit un total sur la période de 7973 véhicules de type camion.
Ce qui représente par jour (samedi et dimanche compris) :
- 321 camions ou bus à 2 essieux ;
- 12 camions ou bus à 3 essieux ;
- 2 camions à 4 essieux ;
- 4 véhicules articulés à 3 essieux ou véhicule rigide et remorque ;
- 10 véhicules articulés à 4 essieux ou véhicule rigide et remorque ;
- 7 véhicules articulés à 5 essieux ou véhicule rigide et remorque ;
- 1 véhicules articulés à 6 essieux (ou plus) ou véhicule rigide et remorque ;
- 0 train routier double ou lourd camion et remorque ;
- 0 train routier double ou camion lourd et 2 remorques ;
- 0 train routier triple ou camion lourd avec plus de deux remorques.
Soit un total journalier de 357 véhicules du type camion.
Si l’on fait abstraction des samedis et dimanches, cela représente par jour ouvrable :
- 442 camions ou bus à 2 essieux ;
- 17 camions ou bus à 3 essieux ;
- 4 camions à 4 essieux ;
- 6 véhicules articulés à 3 essieux ou véhicule rigide et remorque ;
- 14 véhicules articulés à 4 essieux ou véhicule rigide et remorque ;
- 10 véhicules articulés à 5 essieux ou véhicule rigide et remorque ;
- 2 véhicules articulés à 6 essieux (ou plus) ou véhicule rigide et remorque ;
- 0 train routier double ou lourd camion et remorque ;
- 0 train routier double ou camion lourd et 2 remorques ;
- 0 train routier triple ou camion lourd et plus de deux remorques.
Soit un total journalier de 495 véhicules du type camion.
Ces chiffres importants sont néanmoins à relativiser. En effet, la majorité des véhicules repris dans la classification « TB2 : bus ou camions à deux essieux » n’ont pas tous une masse maximum autorisée (en charge) supérieure à 10 tonnes. Il ne faut dès lors pas les prendre en compte dans le calcul du nombre de véhicules en infraction.
Si on fait abstraction de la catégorie « TB2 », sur la période de comptage, sans tenir compte des éventuels véhicules en circulation locale (livraison de marchandises, circuit TEC, et convoi agricole) les véhicules listés ci-dessous sont en infraction :
- 285 camions ou bus à 3 essieux ;
- 64 camions à 4 essieux ;
- 101 véhicules articulés à 3 essieux ou véhicule rigide et remorque ;
- 237 véhicules articulés à 4 essieux ou véhicule rigide et remorque ;
- 168 véhicules articulés à 5 essieux ou véhicule rigide et remorque ;
- 32 véhicules articulés à 6 essieux (ou plus) ou véhicule rigide et remorque ;
- 3 trains routiers doubles ou lourd camion et remorque ;
- 2 trains routiers doubles ou camion lourd et 2 remorques ;
- 1 train routier triple ou camion lourd avec plus de deux remorques.
Par jour ouvrable, on peut estimer approximativement le nombre de véhicules en infraction :
- 17 camions ou bus à 3 essieux ;
- 4 camions à 4 essieux ;
- 16 véhicules articulés à 3 essieux ou véhicule rigide et remorque ;
- 14 véhicules articulés à 4 essieux ou véhicule rigide et remorque ;
- 10 véhicules articulés à 5 essieux ou véhicule rigide et remorque ;
- 2 véhicules articulés à 6 essieux (ou plus) ou véhicule rigide et remorque ;
- 0 train routier double ou lourd camion et remorque ;
- 0 train routier double ou camion lourd et 2 remorques ;
- 0 train routier triple ou camion lourd avec plus de deux remorques.
Ces véhicules (au total ± 50 par jour) ne devraient pas transiter sur ces voiries communales non conçues pour ce type de trafic, et pour lesquelles une limitation de tonnage à 10 tonnes est installée.
Des contrôles, encore des contrôles ... et plus de contrôles...
Régulièrement, notre Bourgmestre réclame à la police d’effectuer des contrôles de vitesse et de tonnage sur ces voiries. A force de réclamer, la Police effectue de temps en temps des contrôles, qui finalement ne leur semblent pas justifiés vu le nombre insignifiant de camions qui passent pendant leur temps de présence, nous disent-ils.
Les résultats délivrés par notre compteur de trafic semblent plus précisément confirmer les dires des riverains contrairement aux affirmations de notre police.
Dans les prochains jours, notre Bourgmestre va transmettre au Commissaire divisionnaire de notre zone de police, une nouvelle demande de contrôles accompagnée des résultats du comptage effectué dernièrement sur l’Avenue Saint-Martin.
Publication n°96 – Mars 2018.